Ces deux concerts étaient à nouveau une fantastique trouvaille du Lutin Truffier. Quelques petites heures avant le début du premier concert, je reçois un message laconique de sa part : « Concert. CIA. 19h30. Tu viens ?» Je ne cherche pas à obtenir plus d’informations. Le programme ? Les interprètes ? Si c’est une recommandation du Lutin, ça en vaut la peine. Je fais juste préciser la localisation de cette mystérieuse CIA. Le premier soir, je viens tester les eaux seule, mais le deuxième soir, je me fais accompagner en grande pompe du Grand Mercier, du Collègue, ainsi que d’une Vedette Intergalactique des Arts du Textile venue de Chicago. Ayant retrouvé sur place le Lutin, celui-ci m’apprend qu’il s’agit d’un programme pour alto et piano. …
Étiquette : musique de chambre
Quelques amis m’accompagnaient à ce concert : je leur avais habilement laissé croire qu’il s’agissait d’un moment convivial, entre amis. Or l’objectif de leur présence à ce concert était tout autre, j’avais en effet besoin de quelques cobayes pour mener une expérience scientifique. Le protocole expérimental était le suivant : quatre sujets triés sur le volet assistent au même concert, leurs impressions sont ensuite recueillies et minutieusement analysées. Un des critères de sélection de l’échantillon était de ne jamais avoir été exposé auparavant au binôme Hoffman-Désert. L’unique paramètre qu’on fait varier au cours de l’expérience est leur niveau de mélomanie. Debussy, Sonate Grande-Amie, mon premier sujet, est par ailleurs une violoncelliste amateur de haut vol, aux oreilles fines et bienveillantes. Si elle …
Se procurer des billets de concert est d’ordinaire une simple formalité. Un coup de fil, trois clics et le tour est joué. Mais que diable ! Ca manque d’aventure, de panache ! Dans ce cas précis, il m’aura fallu des mois et des mois d’implacables manigances et quelques petits coups de pouce du destin avant d’arriver à mes fins. Tout commence l’hiver dernier, pendant l’épisode mini-caniculaire de février. Sans se douter du funeste enchaînement d’évènements qu’il allait déclencher, un des musiciens du quatuor Modigliani vaque à des occupations apparemment anodines. Il met à profit cette belle journée pour badauder, se procurer quelques livres dans une excellente librairie de quartier, avant de profiter d’une soirée libre pour assister à un concert donné par un confrère. Simultanément, dans …
Où le narrateur traverse une bonne partie de la région parisienne à pieds pour assister à un concert intimiste de quatuor à cordes au milieu des coquelicots, puis savoure un délicieux goûter en compagnie de ses nouveaux amis mélomanes. Plus tard au cours de ses aventures, le narrateur sera recouvert de poudre de fées TM et mènera de grands débats proto-musicologiques dans un train quasi-désert. Non loin de Paris, le matin du concert. De bon matin, j’enfile mon plus beau pantalon de randonnée avant de glisser un pique-nique dans mon sac à dos. Au programme de cette belle journée, balade-concert autour de Provins. Plus précisément, à la chapelle de Lourps, à quelques encablures de Longueville, petite bourgade un à gros …
19h45, Boulevard de la Chapelle J’attends devant les Bouffes du Nord le reste du contingent amateur. Si mes calculs sont bons, V. et E. devraient être là ce soir, ils ne se permettraient pas de manquer ce concert. Après tout, ils m’ont raconté avec tant de détails enthousiastes leur tout premier concert avec les Artemis que je jurerais y avoir assisté avec eux. Et selon toute logique, Z., aussi.. Ah, chic, le voilà ! 20h et des poussières. Brahms, sextuor n°1 Il ne faut pas très longtemps pour que je m’explique l’admiration béate que portent mes deux amis aux Artemis. Les musiciens, et l’ensemble qu’ils forment, sont tout bonnement époustouflants. J’ai tout un tas de grandes théories, que je rumine à mes temps perdus, …
A l’air mauvais que m’adressa Madame G-P en me tendant une part une tarte aux fraises, je devinai qu’il me faudrait cette fois-ci rédiger illico la chroniquette, sous peine de ne plus pouvoir bénéficier des services pédagogiques de son Gentil-Prof de mari. Mais peut-être vaudrait-il mieux commencer par le commencement : 10h. Une station-service sous le périphérique, Porte de Pantin.Un lieu de rencontre privilégié pour musiciens en covoiturage, parait-il. En effet quelques boites d’instruments à cordes rôdent par là. Je fais le deuil de ma grasse matinée dominicale avec un café de station-service. Toutefois bien meilleur que celui du bureau. 12h-13h. Un salon normand.Un quintette avec clarinette volubile et une demi-douzaine de mélomanes autour d’une table. Le vin coule à …
Je n’avais pas prévu d’assister à ce concert. Après tout, à peine trois semaines plus tôt, je revenais de Budapest où les même Kelemen avaient joué ce même quatuor n°5 de Bartók. Mais, quand même… Kelemen ? Bartók ? Oh puis zut. Vite, vite une place ! Comment réserve-ton à l’Auditorium du Louvre ? En ligne ? Courrier ? Téléphone ? Vite, vite !! Mon royaume pour un billet !!! C’était aussi l’occasion de faire connaissance avec l’Auditorium du Louvre, discrètement tapi dans un recoin de l’esplanade sub-pyramidale, surprennament intimiste pour un auditorium plutôt volumineux. De savourer l’élégante traversée des cours du Louvre, à la tombée de la nuit, dans une ambiance d’un glamour que le carrefour engorgé en face de la salle …
Quand j’avais vu la page de ce concert sur le site du Théâtre des Champs-Elysées, j’avais émis un chapelet de petits gloussements de plaisir : oooh, mon bassoniste préféré ! hiiii, le meilleur flûtiste du monde ! un de mes clarinettistes favoris ! Tout ensemble sur scène, pour un prix, de plus, nettement inférieur aux productions habituelles du TCE. Un programme engageant: Beethoven, Mozart, Brahms, que demander de plus ? J’avais essayé de rallier à la cause quelques amis : novices, mélomanes, une pincée de musiciens professionnels, pour toujours entendre: « Jacques Qui ? Zone? Zoune ? Zoon ? Tu es sûre que c’est le meilleur flûtiste du monde ?! Jamais entendu parler. » « Prades » ? Si on s’amuse à rechercher sur …
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