Le dernier concert

Ai-je glissé le câble d’alimentation de mon ordi dans mon sac à dos ? Peut-être l’ai je fait machinalement avant le lavage de mains de dix-huit heures trente ? Ai-je arrosé ma plante ? Éteint la machine à café ? Il est presque dix-neuf heures, je vais arriver en retard au concert. Ça fait quelques mois que j’ai marqué d’une pierre blanche cette date, je crois que je n’ai ni salué ni écouté Gentil-Prof depuis.. l’été dernier ? Quelle idée aussi, programmer un concert un vendredi 13… Quelques jours plus tôt, fin février Z., un de mes compagnons de concert préféré, lui aussi un

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Les Concerts-Anniversaire des Concerts Gais

 Bigre, dix ans déjà qu’on joue ensemble aux Concerts Gais. Ca se fête ! Pour clore dignement notre première décennie, nous étions sur le pied de guerre depuis des mois : nous nous étions réparti des Missions de la plus Haute Importance, afin d’assurer la réussite de nos concerts-anniversaire. Rien ne devait être laissé entre les mains du hasard. Certaines Missions requéraient des compétences très spécifiques : composer des bis, manutentionner des timbales, régler les coups d’archet sur les partitions des cordes. Gérer la billetterie. Négocier avec des membres du clergé adorables mais étourdis. Jouer Joyeux Anniversaire en mineur, au mélodica.

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Tchaïkovsky en Normandie

A l’air mauvais que m’adressa Madame G-P en me tendant une part une tarte aux fraises, je devinai qu’il me faudrait cette fois-ci rédiger illico la chroniquette, sous peine de ne plus pouvoir bénéficier des services pédagogiques de son Gentil-Prof de mari. Mais peut-être vaudrait-il mieux commencer par le commencement : 10h. Une station-service sous le périphérique, Porte de Pantin.Un lieu de rencontre privilégié pour musiciens en covoiturage, parait-il. En effet quelques boites d’instruments à cordes rôdent par là. Je fais le deuil de ma grasse matinée dominicale avec un café de station-service. Toutefois bien meilleur que celui du bureau.

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Répétition aux Concerts Gais – où comment rendre un second violon heureux

Moi, j’aime quand : – on me parle avec mes mots. Quand on me dit : « Ne jouez pas ces deux accords PwwrrraaaamPllaaaaam, c’est lourd et flou, jouez Palf! Chut! Plaf! Chut!  Ploum!* », je comprends tout, et me sens utile et musicienne. – je suis assise derrière un violoniste qui sait faire des contretemps. Il suffit de bouger le coude en même temps, ça marche tout seul, même dans le cas d’horribles contretemps très rapides, – j’aime les cafés gourmands du restau à côté de la salle de répétition. Et leur gratin d’aubergines. – Pierre, le soliste et gentil-prof, nous

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Le klariscope