Les Concerts-Anniversaire des Concerts Gais

 Bigre, dix ans déjà qu’on joue ensemble aux Concerts Gais. Ca se fête ! Pour clore dignement notre première décennie, nous étions sur le pied de guerre depuis des mois : nous nous étions réparti des Missions de la plus Haute Importance, afin d’assurer la réussite de nos concerts-anniversaire. Rien ne devait être laissé entre les mains du hasard. Certaines Missions requéraient des compétences très spécifiques : composer des bis, manutentionner des timbales, régler les coups d’archet sur les partitions des cordes. Gérer la billetterie. Négocier avec des membres du clergé adorables mais étourdis. Jouer Joyeux Anniversaire en mineur, au mélodica.

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Trois générations de violoneuses.

V. et moi nous étions promis de dignement fêter l’arrivée de l’hiver avec du Bartók. Et un peu de Kodály. Nous identifions le concert idéal à l’Hôtel de Soubise : la bonne date, la bonne heure, pas trop cher. Il reste même des places de luxe au tout premier rang. Le plan était d’une simplicité enfantine, et nous avons cru, un temps, que rien ne s’opposerait à sa réalisation. Patatras, le matin même, V. déclare forfait. On devrait trouver repreneur en un tournemain ? Or,A. a un rendez-vous galant ;D. est au concert de l’autre côté de la rue, au

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En concert avec les Concerts Gais !

Vdi 31 mai et dim 2 juin 2013, Temple des Batignolles. Orchestre des Concerts Gais,Julien Vanhoutte (dir.), Marlène Rivière (vc) Rimsky : Ouverture de la Fiancée du Tsar, Fauré : Pélléas et Mélisande, Debussy : Prélude à l’Après-Midi d’un Faune, Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle n°1 A tout seigneur, tout honneur : reprenons le cours de nos activités chroniquettantes avec ce qui a été sans doute l’évènement musical de ce printemps : le concert symphonique de l’Orchestre des Concerts Gais. L’Ouverture de la Fiancée du Tsar. La légende veut que ce soit un tromboniste qui ait choisi d’inscrire ce morceau au

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Carte postale de Cologne

Arrivée à Cologne. Nous filons droit vers la brasserie la plus proche pour un premier déjeuner allemand. Je sirote ma Kölsch à une table de cornistes.  » Tu comprends, Peer Gynt est en mi, je le lis donc en fa, mais j’utilise des doigtés de si b, car j’ai fait de la trompette, auparavant. Ce qui est dommage, car le Peer Gynt sonne nettement mieux sur le cor en fa. Par contre, K., il a un cor inversé et doit utiliser des doigtés de si b pour jouer sur son cor en fa. » Ben voyons. *** Morgenstimmung (Peer Gynt) Chez

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Répétition aux Concerts Gais – où comment rendre un second violon heureux

Moi, j’aime quand : – on me parle avec mes mots. Quand on me dit : « Ne jouez pas ces deux accords PwwrrraaaamPllaaaaam, c’est lourd et flou, jouez Palf! Chut! Plaf! Chut!  Ploum!* », je comprends tout, et me sens utile et musicienne. – je suis assise derrière un violoniste qui sait faire des contretemps. Il suffit de bouger le coude en même temps, ça marche tout seul, même dans le cas d’horribles contretemps très rapides, – j’aime les cafés gourmands du restau à côté de la salle de répétition. Et leur gratin d’aubergines. – Pierre, le soliste et gentil-prof, nous

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le Crado’lfège TM

Le solfège est assené aux tout petits qui commencent la musique, certainement afin de s’assurer que seuls les futurs pros continuent l’étude de la musique, et que les éventuels futurs amateurs soient à jamais dégoûtés de la musique.Et cette stratégie fonctionne parfaitement. Quand on apprend sur le tard, sans solfège, on réalise assez vite que le solfège n’est pas complètement inutile, notamment pour ce qui touche les questions rythmiques. Apprendre quelque chose quand on en voit la finalité, ça marche tout de suite mieux. Mais le solfège, ça reste néanmoins bien rébarbatif. J’ai du développer des stratégies alternatives : je

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Le concert de l’Orchestre du Chantier

Alors que le public savourait de magnifiques airs de Mozart, du Händel, du Puccini, l’orchestre, caché derrière les solistes, s’affairait: – les seconds violons du fond se demandaient avec désespoir, après 23 mesures de ploums, s’ils en étaient au plim-plam-plom ou au ploum-plam-plim. Foutus triolets.– les cornistes avaient dissimulé une bouteille de champ’ sous un pupitre et tenaient un brin de causette entre deux poooon en sirotant un petit verre*,– le harpiste, bien que ne jouant que dans deux morceaux sur seize, tournait régulièrement des pages. Heureusement, c’était dans le sujet.– le premier violon jouait de magnifiques soli, les altos

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Le klariscope