Souvenirs Harnoncourtois

Le 7 mars 2016 tombait un lundi. Comme tous les lundis matins, j’étais allée au boulot, mais le coeur un plus lourd qu’un lundi ordinaire. Après avoir allumé mon ordi, je me dirigeai vers la machine à café. M’y attendait quelques collègues, l’air endeuillés.  « Je voulais t’envoyer un texto hier, finalement je ne l’ai pas fait, je ne voulais pas que tu penses que je te taquinais »« Je l’ai découpée pour toi », dit ma collègue en me tendant la nécrologie du Monde, «  Je t’offre un café », renchérit pudiquement mon chef,«  Ma louloute toute triste ! »« Ca va ? J’ai pensé très fort

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Paris-Salzburg, en voitûûre !

Voici une histoire de train : vendredi soir, je devais écouter Nikolaus Harnoncourt diriger la Création de Haydn au Festspielhaus de Salzburg. C’était le concert d’ouverture du Festival. Après moult réflexion, pour éviter de jongler entre trains et avions à Munich, j’avais opté pour le train. Ce qui m’enchantait d’autant plus que j’aime les longs trajets en train. Avant toute chose, il faut savoir que je suis soumise à ce qu’on pourrait appeler la Poisse des Transports. En ma présence, les aiguillages se détraquent, des avalanches bloquent les routes, les billets s’impriment avec des erreurs d’horaires, des pluies torrentielles emportent

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Les blagues grazoises de M. Harnoncourt

Jacques Offenbach : Barbe-Bleue. Il m’a fallu un peu de temps avant de réaliser que chacun des concerts dirigés par Harnoncourt avait sa personnalité propre. A Berlin, on se trouvait très clairement dans le registre du Grandiose, avec cette inoubliable 5è de Beethoven jouée par la Rolls des orchestres, le Philharmonique de Berlin. A Vienne, avec le Concentus Musicus, ce mini-orchestre virtuose et survitaminé, ils ont joué à en décrocher les lustres du Musikverein et les mâchoires d’un public hilare. En choisissant de diriger le Barbe-Bleue d’Offenbach pour cette édition du Styriarte, Harnoncourt annonçait clairement la couleur. Il avait envie

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Le klariscope