C’était une idée de génie, ou de fou furieux, cette série de onze concerts autour d’un compositeur, d’une petite heure chacun, en une journée, sans accorder aux spectateurs le temps ni de boire ni manger. Les années précédentes, les mélomanes budapestois ont eu droit à des marathons Mozart, Tchaïkovsky, Schubert, aussi. Cette année, c’était Bartók. Il n’aura pas fallu me le dire deux fois. Deux hurlements de joie plus tard, j’avais pris mes billets. J’ai bien failli me dégonfler, la veille du marathon. Pourtant, les onze heures de concert sont passées comme une lettre à la poste. Probablement parce que chacun des concerts était …