– on me parle avec mes mots. Quand on me dit : « Ne jouez pas ces deux accords PwwrrraaaamPllaaaaam, c’est lourd et flou, jouez Palf! Chut! Plaf! Chut! Ploum!* », je comprends tout, et me sens utile et musicienne.
– je suis assise derrière un violoniste qui sait faire des contretemps. Il suffit de bouger le coude en même temps, ça marche tout seul, même dans le cas d’horribles contretemps très rapides,
– j’aime les cafés gourmands du restau à côté de la salle de répétition. Et leur gratin d’aubergines.
– Pierre, le soliste et gentil-prof, nous fait des suggestions « Ne faites pas un grand coup d’archet pour les Pawouam, pawouam, ca change trop de style avec les notes acérées qui précède. Ca donne une impression de Blouarg (dit-il en tirant la langue), appuyez vigoureusement sur la corde, et gardez un archet court, ça reste dans le style ». C’est rigolo, constructif, et ça change des « Vous jouez vraiment trop infâme, c’est affreux, jouez joli » que j’ai naguère entendu. Vous n’imaginez pas de quelles âneries les premiers violons solo sont parfois capables.. J’en ferais volontiers une chroniquette, mais ils sont trop facilement identifiables.
* ce chef est manifestement issu d’une école qui ne pratiquait pas le Crado’lfège, mais l’Onomat’olfège. Des gens très recommandables, eux aussi.