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Les deux concerts du Duo Olitán

Ces deux concerts étaient à nouveau une fantastique trouvaille du Lutin Truffier. Quelques petites heures avant le début du premier concert, je reçois un message laconique de sa part : « Concert. CIA. 19h30. Tu viens ?» Je ne cherche pas à obtenir plus d’informations. Le programme ? Les interprètes ? Si c’est une recommandation du Lutin, ça en vaut la peine. Je fais juste préciser la localisation de cette mystérieuse CIA. Le premier soir, je viens tester les eaux seule, mais le deuxième soir, je me fais accompagner en grande pompe du Grand Mercier, du Collègue, ainsi que d’une Vedette Intergalactique des Arts du

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Une expérience musicale sur un chien, un pokémon et une poignée d’humains

Quelques amis m’accompagnaient à ce concert : je leur avais habilement laissé croire qu’il s’agissait d’un moment convivial, entre amis. Or l’objectif de leur présence à ce concert était tout autre, j’avais en effet besoin de quelques cobayes pour mener une expérience scientifique. Le protocole expérimental était le suivant : quatre sujets triés sur le volet assistent au même concert, leurs impressions sont ensuite recueillies et minutieusement analysées. Un des critères de sélection de l’échantillon était de ne jamais avoir été exposé auparavant au binôme Hoffman-Désert. L’unique paramètre qu’on fait varier au cours de l’expérience est leur niveau de mélomanie. Debussy, Sonate

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Les Concerts-Anniversaire des Concerts Gais

 Bigre, dix ans déjà qu’on joue ensemble aux Concerts Gais. Ca se fête ! Pour clore dignement notre première décennie, nous étions sur le pied de guerre depuis des mois : nous nous étions réparti des Missions de la plus Haute Importance, afin d’assurer la réussite de nos concerts-anniversaire. Rien ne devait être laissé entre les mains du hasard. Certaines Missions requéraient des compétences très spécifiques : composer des bis, manutentionner des timbales, régler les coups d’archet sur les partitions des cordes. Gérer la billetterie. Négocier avec des membres du clergé adorables mais étourdis. Jouer Joyeux Anniversaire en mineur, au mélodica.

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Le Quatuor Modigliani et leurs invités jouent Brahms au Louvre. Prologue : en quête de billets

Se procurer des billets de concert est d’ordinaire une simple formalité. Un coup de fil, trois clics et le tour est joué. Mais que diable ! Ca manque d’aventure, de panache ! Dans ce cas précis, il m’aura fallu des mois et des mois d’implacables manigances et quelques petits coups de pouce du destin avant d’arriver à mes fins. Tout commence l’hiver dernier, pendant l’épisode mini-caniculaire de février. Sans se douter du funeste enchaînement d’évènements qu’il allait déclencher, un des musiciens du quatuor Modigliani vaque à des occupations apparemment anodines. Il met à profit cette belle journée pour badauder, se procurer quelques livres dans

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Les Yako donnent un concert champêtre à Lourps

Où le narrateur traverse une bonne partie de la région parisienne à pieds pour assister à un concert intimiste de quatuor à cordes au milieu des coquelicots, puis savoure un délicieux goûter en compagnie de ses nouveaux amis mélomanes. Plus tard au cours de ses aventures, le narrateur sera recouvert de poudre de fées TM et mènera de grands débats proto-musicologiques dans un train quasi-désert. Non loin de Paris, le matin du concert. De bon matin, j’enfile mon plus beau pantalon de randonnée avant de glisser un pique-nique dans mon sac à dos. Au programme de cette belle journée, balade-concert

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Les Quatuor et sextuor Artemis aux Bouffes du Nord.

19h45, Boulevard de la Chapelle J’attends devant les Bouffes du Nord le reste du contingent amateur. Si mes calculs sont bons, V. et E. devraient être là ce soir, ils ne se permettraient pas de manquer ce concert. Après tout, ils m’ont raconté avec tant de détails enthousiastes leur tout premier concert avec les Artemis que je jurerais y avoir assisté avec eux. Et selon toute logique, Z., aussi.. Ah, chic, le voilà ! 20h et des poussières. Brahms, sextuor n°1 Il ne faut pas très longtemps pour que je m’explique l’admiration béate que portent mes deux amis aux Artemis. Les musiciens, et l’ensemble

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En pension complète au CNSM.

Récemment, un ami à qui je racontais privilégier ces temps-ci les productions du Cnsm – entre autres suite à quelques arbitrages budgétaires – me fit fort justement remarquer que c’était tout comme si pour faire des économies, je me nourrissais exclusivement de foie gras aux truffes. Le vendredi 10 mai, le Cnsm proposait donc une formule ‘Bombance’, en trois plats : Déjeuner express, classe de violoncelle baroque de Christophe Coin Cnsm, vendredi 10 mai 201913h30 Récital de la classe de violoncelle baroque de C. Coin19h : Pochette-Surprise de M. Zygel20h : Récital de la classe de mélodie et Lied de J. Cohen

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La première leçon de quatuor avec Herr Pr. Schmidt

Si mes souvenirs sont bons, c’est la veille au soir, sur le fil twitter de Proquartet que j’avais vu l’annonce de cette master-class de Rainer Schmidt. Un 1er mai ! Bigre, ce n’est donc pas un jour férié pour les musiciens ? C’était férié pour moi, j’en ai profité pour assister à cette masterclass, ce qui continue de me laisser perplexe aujourd’hui. Après tout, je ne manquais pas de bonnes raisons pour rester au chaud à la maison : je courais le risque de me faire refouler à l’entrée pour imposture (ce n’est pas pour les mélomanes du dimanche, ces choses-là !),

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Trois générations de violoneuses.

V. et moi nous étions promis de dignement fêter l’arrivée de l’hiver avec du Bartók. Et un peu de Kodály. Nous identifions le concert idéal à l’Hôtel de Soubise : la bonne date, la bonne heure, pas trop cher. Il reste même des places de luxe au tout premier rang. Le plan était d’une simplicité enfantine, et nous avons cru, un temps, que rien ne s’opposerait à sa réalisation. Patatras, le matin même, V. déclare forfait. On devrait trouver repreneur en un tournemain ? Or,A. a un rendez-vous galant ;D. est au concert de l’autre côté de la rue, au

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Coucou !

Plus personne ne blogue, n’est-ce-pas ? A fortiori à propos de musique. A ce degré de has-beenité, c’est redevenu novateur. I., P,. Gr., Css, sachez que tout ce qui va suivre est de votre faute. Vous savez qui vous êtes.

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Paris-Salzburg, en voitûûre !

Voici une histoire de train : vendredi soir, je devais écouter Nikolaus Harnoncourt diriger la Création de Haydn au Festspielhaus de Salzburg. C’était le concert d’ouverture du Festival. Après moult réflexion, pour éviter de jongler entre trains et avions à Munich, j’avais opté pour le train. Ce qui m’enchantait d’autant plus que j’aime les longs trajets en train. Avant toute chose, il faut savoir que je suis soumise à ce qu’on pourrait appeler la Poisse des Transports. En ma présence, les aiguillages se détraquent, des avalanches bloquent les routes, les billets s’impriment avec des erreurs d’horaires, des pluies torrentielles emportent

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Les blagues grazoises de M. Harnoncourt

Jacques Offenbach : Barbe-Bleue. Il m’a fallu un peu de temps avant de réaliser que chacun des concerts dirigés par Harnoncourt avait sa personnalité propre. A Berlin, on se trouvait très clairement dans le registre du Grandiose, avec cette inoubliable 5è de Beethoven jouée par la Rolls des orchestres, le Philharmonique de Berlin. A Vienne, avec le Concentus Musicus, ce mini-orchestre virtuose et survitaminé, ils ont joué à en décrocher les lustres du Musikverein et les mâchoires d’un public hilare. En choisissant de diriger le Barbe-Bleue d’Offenbach pour cette édition du Styriarte, Harnoncourt annonçait clairement la couleur. Il avait envie

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Tchaïkovsky en Normandie

A l’air mauvais que m’adressa Madame G-P en me tendant une part une tarte aux fraises, je devinai qu’il me faudrait cette fois-ci rédiger illico la chroniquette, sous peine de ne plus pouvoir bénéficier des services pédagogiques de son Gentil-Prof de mari. Mais peut-être vaudrait-il mieux commencer par le commencement : 10h. Une station-service sous le périphérique, Porte de Pantin.Un lieu de rencontre privilégié pour musiciens en covoiturage, parait-il. En effet quelques boites d’instruments à cordes rôdent par là. Je fais le deuil de ma grasse matinée dominicale avec un café de station-service. Toutefois bien meilleur que celui du bureau.

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Le klariscope